Tabaski 2023 : Les échos du marché à bétail

Tabaski 2023 : Nous avons été aux marchés à bétail de Nioko 2 et de Tanghin (quartiers périphériques de Ouagadougou), le lundi 26 juin 2023, pour faire un constat sur l’affluence de la clientèle à l’approche de la Tabaski communément appelée “fête de mouton“.  Dans l’ensemble, les commerçants soulignent la lenteur du marché, tout en avançant les raisons.

Par Rachidatou D. Siénou et Alidou Sakandé (Stagiaires)

A Jour J-2 de la fête de la Tabaski, les fidèles musulmans s’activent pour se procurer de quoi immoler, conformément aux commandements de la religion. Corollairement, les vendeurs du bétail, font tout pour disponibiliser les ovins et les bovins de tout prix. Mais, contre tout attente, ces derniers sont pour le moment dans le désespoir. Car, la clientèle n’est pas satisfaisante.

El Hadj Yacouba SAWADOGO, président du marché à bétail de Tanghin s’exprime : « C’est depuis 1977 que j’exerce ce métier. Mais, je constate que cette année, le marché est moins bon. Pour moi, cela est due à la situation sécuritaire du pays. Nous nous procurons ces bétails à Dori et à Djibo. Alors qu’avec l’insécurité, il n’y a plus de route pour faire la navette. Aussi, nos fidèles clients de l’extérieur ne viennent plus. Je demande à Dieu de ramener la paix au Burkina. J’invite les fidèles clients à venir acheter leur mouton à Tanghin. A mon niveau les prix vont de 150 000 à 350 000 FCFA ».

El Hadj Yacouba SAWADOGO, président du marché à bétail de Tanghin, vendeur de bétail

Pour Ibrahim KABORE, vendeur de bétail à Nioko2, le marché est acceptable : « Cette année, à mon niveau, les clients achètent plus les bœufs que les ovins. Je remercie Dieu pour cette grâce. On souhaite seulement le retour de la paix dans notre pays. Le reste s’en suivra ».

« Je suis dans la vente du bétail il y a de cela 15 ans. Nos zones d’approvisionnement sont Pissila, Kaya et Dori. Cette année, le marché est en baisse par rapport à l’année précédente. En effet la situation du pays fait que les gens préfèrent se procurer des vivres pour manger à leur faim que d’acheter les moutons de fête. On prie pour que la paix revienne » dixit Salif KONTONGOMDE, vendeur de mouton à Nioko 2.

Malgré tout, certains commerçants restent optimistes et pensent qu’ils pourront évacuer le plus grand nombre avant demain, jour de la fête.  

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