Projet économique Lomé-Niamey-Ouagadougou : Bientôt un corridor reliant les trois capitales

Le ministre en charge des Transports, Anûujirtole Roland Somda, a coprésidé ce 14 décembre 2023 à Ouagadougou la première session ordinaire du comité de pilotage régional inter-Etats du Projet régional de corridor économique entre Lomé-Niamey-Ouagadougou (PCE-LON). Une session qui a pour but de contribuer à une meilleure mise en œuvre conjointe des projets pour la réalisation de leurs objectifs.

Financé à hauteur de 130 milliards de francs CFA par des partenaires stratégiques dont la Banque mondiale, l’objectif du PCE-LON est d’améliorer la connectivité régionale en réalisant des infrastructures communautaires et socio-économiques le long du corridor entre les capitales du Togo, du Burkina et du Niger. Cette session du comité a été précédée des travaux des experts les 12 et 13 décembre dernier à Ouagadougou. D’après le coordinateur dudit projet, Jean Noel Kima, le rapport des travaux du comité technique inter-Etats montre qu’en termes d’assistance technique (AT), le Togo a bénéficié de l’appui de la Banque mondiale dans le cadre d’un projet antérieur.

Pour le Burkina et le Niger, le processus de mise en place de cette assistance technique est au stade de recrutement du bureau d’étude qui sera chargé de sa mise en œuvre. A l’entendre, les travaux routiers et d’infrastructures communautaires n’ont pas véritablement démarré. Il a, par ailleurs, expliqué qu’au niveau du Burkina, ces travaux sont en cours de démarrage sur certains axes et en études sur d’autres. Dans le cas du Togo, ils sont au stade d’études pour les pistes et de contractualisation pour les travaux de la route Aouda-Kara. Au Niger, ces travaux demeurent tout simplement au stade d’étude.  Jean Noel Kima a aussi fait cas des difficultés rencontrées dans le cadre du projet régional.

Ce sont, entre autres, l’insécurité dans la zone d’intervention du projet, le retard dans le démarrage des travaux et la défaillance des consultants commis aux études. Au titre des recommandations formulées à l’endroit des trois pays, selon le coordonnateur Kima, il s’agit d’opérationnaliser l’exploitation du corridor afin de diversifier les couloirs d’approvisionnement et améliorer la résilience de la population des zones d’intervention. « La restructuration qui interviendra à la revue à mi-parcours en juin 2024 permettra au projet de redimensionner les activités et les indicateurs afin d’atteindre ses objectifs de développement », a-t-il souligné. Pour le ministre Somda, le projet régional qui a démarré en mai 2022 enregistre des taux de décaissement variant entre 5 et 15% et cela est  préoccupant. Les propositions de solutions et récommandations permettront, de son point de vue, de juguler les difficultés en vue d’atteindre les objectifs de développement du projet. 

Rachidatou SIENOU (Stagiaire)

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