Ouagadougou : Les habitants du quartier Nagrin crient leur ras-le-bol suite à la lenteur du bitumage d’une voie

Les habitants du secteur 30 de Ouagadougou ont barricadé la route nationale N°6, dans la matinée de ce samedi, 27 avril 2024, pour exprimer leur mécontentement. Le motif : la lenteur du bitumage de la route qui longe le cimetière de Nagrin vers Sonré. Ils interpellent alors les autorités à leur venir en aide et souhaitent vivement la fin des travaux avant la saison pluvieuse.

L’entreprise Groupement Mondial Transco Sarl est chargée d’exécuter les travaux de la voie dans un délai de neuf (9) mois. Cependant, les habitants disent constater une grande lenteur des travaux. Car, disent-ils, cela fait plus d’une année que les travaux ont commencé. Ces derniers disent être fatigués des dégâts causés par ces travaux inachevés. En effet, les gros trous, les baffons et les caniveaux qui passent devant les concessions sont des dangers pour les enfants et même pour les adultes. “ Nous sommes complètement découragés. Ce matin nous voulons manifester notre mécontentement par rapport à l’exécution des travaux de la voie qui a été lancé à Bassinko avec d’autres chantiers. Si vous prenez la voie jusqu’au baffons, vous allez voir qu’ils ont tout cassé et commencé à mettre le béton. Mais, ils ne l’ont pas achevé”, explique Hamidou Nana, l’un des manifestants. Il poursuit en ces termes “ Nous voulons interpeller les plus hautes responsables, en premier le capitaine Ibrahim Traoré et le ministre des infrastructures à jeter un regard sur la voie de Nagrin qui doit être bitumer. Depuis un certain moment nous souffrons. Et nous sommes à l’approche de la saison hivernale, si la pluie tombe nous savons les dégâts qui vont se produire sur cette voie”. Selon Hamidou Nana, les enfants s’amusent chaque fois au bord de ces caniveaux, alors que s’ils y tombent ça serait malheureux. “Moi même j’ai chassé plusieurs fois des enfants au niveau des caniveaux non couvert. Par endroit il a laissé pour aller ailleurs. Nous voulons plus d’informations de la part des autorités”. Les riverains du quartier Nagrin disent vouloir que les autorités retirent le marché au profit d’une autre entreprise. “ S’il n’est pas capable de terminer les travaux, qu’on résilie le contrat et qu’on le passe à une autre personne. Nous aurions même appris qu’il a pris un autre chantier vers la CAMEG et que jusque là, rien n’est fait. Ils n’ont même pas une trentaine d’ouvriers sur le chantier, ni de bons engins. Même le pont, c’est un petit bétonnier qu’il a amené pour travailler sur le chantier, nous ne pouvons pas admettre cela ”, a lancé Hamidou Nana. Ilboudo Kadi, une sexagénaire, est inquiète pour ses enfants, car le caniveau est ouvert devant sa maison. “Nous avons trop de difficulté avec cette voie. Qu’il pleuve où pas, nous sommes coincés chez nous, car le caniveau passe devant ma porte. Si les autorités peuvent nous aider, qu’ils le fassent, sinon nous souffrons beaucoup ici. Nous supplions les autorités de faire quelque chose”, a déploré Kadi Ilboudo.
Rose SEGRADO/ Samiratou COMPAORE (Stagiaire)

Laisser un commentaire