Législatives en Afrique du Sud : L’ancien président Zuma inéligible

 Législatives en Afrique du Sud : L’ancien président Zuma inéligible

Les sud-africains se rendront aux urnes le 29 mai prochain pour renouveler leur parlement, qui choisira ensuite le prochain président de la République. Candidat aux élections législatives, Zacob Zuma, l’ancien président de la République d’Afrique du Sud est interdit de prendre part au scrutin, en raison de son casier judiciaire. C’est ce que la commission électorale a déclaré lors d’un point de presse, le jeudi 28 mars 2024. 

La Commission électorale avait annoncé qu’elle avait maintenu une objection contre la candidature de Zacob Zuma aux élections du 29 mai prochain. En effet, il avait été condamné en juillet 2021, à 15 mois de prison pour avoir défié un ordre de la cour de se présenter devant une commission judiciaire. Celle-ci enquêtait sur des allégations de corruption durant sa présidence de 2009 à 2018. Il a bénéficié d’une libération conditionnelle pour des raisons médicales au bout de deux mois et pouvait alors purger le reste de sa peine en résidence surveillée. Pourtant la constitution sud-africaine interdit aux personnes reconnues coupables et condamnées à plus de 12 mois d’emprisonnement, sans possibilité d’amende, d’exercer une fonction publique. Ainsi, il a jusqu’au 2 avril pour faire appel de la décision de la commission. A 81 ans, Zacob Zuma est le visage d’un nouveau parti politique, dénommé uMkhonte weSizwe (MK). Il s’est imposé comme un acteur potentielle important des prochaines élections qui auront lieu le 29 mai 2024. Cela, après avoir dénoncé le Congrès national africain (ANC), qu’il dirigeait au paravant. Il est le principal orateur lors des meetings du parti MK et son visage figure sur les affiches électorales.  Le nouveau parti porte le nom de l’ancienne aile militaire de l’ANC, qui a été dissoute à la fin de la domination de la minorité blanche et des politiques de ségrégation raciale, sous l’ancien régime de l’apartheid.  Toutefois, l’ANC demande au parti soutenu par Zacob Zuma de changer de nom et de logo, dénonçant un vol de propriété intellectuelle et de patrimoine. Devant les tribunaux, l’ANC tente également d’interdire le parti MK de participer aux élections. Du reste, la liste électorale définitive sera présentée dans deux semaines. Ce sont au total 82 recours des candidats issus de 21 partis que la commission a reçus. En rappel, Zacob Zuma était l’un des piliers du Congrès national africain (ANC), parti historique au pouvoir depuis trente ans. Zuma a donc créé une surprise en annonçant au mois de décembre qu’il soutiendrait le parti Umkhonte We Sizwe (MK).

 Rose Marie Segrado

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