L’AES veut briser les chaînes de l’esclavage, selon le capitaine Traoré

L’AES veut briser les chaînes de l’esclavage, selon le capitaine Traoré

Dans une interview accordée au journaliste Alain Foka, le président de la transition burkinabè, le capitaine Ibrahim Traoré est revenu sur le retrait des pays de l’Alliance des Etats du Sahel (AES) de la CEDEAO. Il a également abordé des questions de sécurité, de coopération ainsi que les projets de développement de l’AES.Selon le chef de l’Etat, capitaine Ibrahim Traoré, la décision du retrait du Burkina, du Mali et du Niger de la CEDEAO est le résultat d’une réflexion bien mûrie.

¨Pour lui, l’organisation communautaire s’est éloignée au fil du temps de son ambition première. La preuve, affirme -t-il, c’est qu’aucune aide n’a été accordée au Mali ni au Burkina par cette organisation durant toutes ces années qu’ils combattent le terrorisme.A entendre le chef de l’Etat, les peuples ont toujours cru qu’on ne peut rien sans l’aide des autres. Ce qui n’est pas vrai selon lui, et la lutte actuelle vise à éveiller les consciences. Les trois pays ne devaient plus envier les autres pays en termes de production, d’économie et de superficie, ajoute-t-il. Car, poursuit-il, l’AES regorge de ressources minérales et naturelles importantes et ses pays devraient avoir des économies fortes. Malheureusement ce n’est pas le cas, à cause des systèmes de gouvernance passés.

L’AES : Le Burkina n’est pas aussi en postures de défense

En matière de sécurité au Burkina Faso, le chef de l’Etat a indiqué que nous ne sommes plus dans une posture de défense, mais d’offensive et le combat contre l’ennemi s’est intensifié. Des populations déplacées ont regagné leurs localités d’origine, fait-il remarquer. Cependant la guerre nécessite des moyens, le don de soi. Avec un regain de patriotisme chez la population qui s’est engagée à le soutenir, l’armée est montée en puissance. Bien formée, prête à attaquer à tout moment ! En ce qui concerne la coopération, le Burkina n’ira pas vers un autre maître, assure le jeune capitaine. Seuls les fils du pays mènent la guerre antiterroriste.

Les Russes qui sont là, sont affectés à la formation des combattants à l’utilisation des équipements. De même que les Turcs, les Chinois, les Coréens, selon le capitaine. Les élections seront organisées au Burkina Faso, à condition, précise-t-il, qu’il y ait un minimum de sécurité permettant aux Burkinabè de l’intérieur d’y participer en toute sérénité. Mais avant, les réformes préalables, au plan électoral, seront conduites, selon le capitaine pour qui la corruption n’aura plus droit de cité au Faso. A l’AES, c’est la vision commune et la même mission : briser les chaînes de l’esclavage, atteindre l’auto-suffisance alimentaire, foi du président de la transition. La transition ne commettra pas les mêmes erreurs de la révolution, le peuple burkinabè ne doit pas s’inquiéter, a conclu le capitaine.

Rose Marie SEGRADO

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