Burkina/Santé : Une quinzaine de journalistes à l’école des Violences gynécologiques et obstétricales

Burkina/Santé : L’association Kogol-Zaka (KOZA) a tenu un atelier d’informations et de plaidoyer a l’endroit d’une quinzaine d’hommes de médias, le 06 octobre 2023 à Ouagadougou. L’initiative rentre dans le cadre de la mise en œuvre du projet « Justice et dignité des femmes face aux violences gynécologiques et obstétricales. Cette formation visait à révéler aux journalistes, l’ampleur des VGOs au Burkina Faso et leurs conséquences sur la santé des femmes afin de susciter leur intérêt sur la question.

A l’instar des violences basées sur le genre, les Violences gynécologiques et obstétricales (VGOs) sont des formes spécifiques de violences sexistes et sexuelles qui existent au Burkina Faso, même si l’on en parle peu. A en croire David Koné, spécialiste en communication sur les questions du genre, de la santé sexuelle et reproductive (SSR) et des violences basées sur le genre (VBG), au Burkina Faso, les VGOs se manifestent couramment par les violences d’ordre verbale, physique, mentale et psychologique exercées par des agents de santé sur des femmes lors l’accouchement.

Selon le communicateur, c’est un phénomène qui est en train de prendre de l’ampleur et il convient de le stopper. « Malheureusement » souligne-t-il, « c’est une question sur laquelle on manque suffisamment de données. Et quand il manque de données, c’est souvent difficile de convaincre les décideurs politiques sur la situation. Sinon, c’est un phénomène qui est très criard et qui nous est reversé à travers nos activités sur le terrain par les témoignages de femmes qui en sont victimes ».

Burkina/Santé : KOZA interpelle les autorités sur les cas de VGOs

A Souleymane Sankara, communicant et Consultant auprès de l’association KOZA, de renchérir : « Nous avons organisé une rencontre avec ces femmes récemment et des témoignages que nous avons eu, révèlent que le phénomène a vraiment une grande ampleur au Burkina Faso. Toutes les femmes qui étaient présentes ont dit avoir déjà vécu cette situation ». C’est suite à tous ces constats que l’association KOZA a organisé cet atelier d’information en vue d’éclairer la lanterne des hommes et femmes de médias sur les cas de VGOs au Burkina, tout en sollicitant leur accompagnement dans la lutte contre cette forme de violence que pourrait faire face à toute femme en âge de procréer.

Souleymane Sankara, communicant et Consultant auprès de l’association KOZA

Par ailleurs, madame Sila / Sawadogo Safiatou, Présidente de l’association KOZA invite les autorités ouvrir l’œil sur la question des VGOs. Elle rappelle également que les femmes ne doivent pas garder le silence quand elles sont victimes de ces VGOs. Selon cette dernière, d’autres actions de sensibilisation sont dans le viseur de l’association dans le cadre de ce projet.

Madame Sila / Sawadogo Safiatou, Présidente de l’association KOZA

Wendpayangdé Marcelin KONVOLBO

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