Ouagadougou/Ramadan 2024 : Le grand imam, Abdallah Ouédraogo invite les jeunes à la discipline et au pardon

Aujourd’hui 10 avril 2024, beaucoup de fidèles musulmans se sont réunis à la place de la nation pour la prière de l’Aïd-el-fitr qui marque fin du mois de ramadan. Des délégations de la communauté catholique, du gouvernement ainsi que le moogho naba ont assisté à cette prière.

Vêtu de leurs grands boubous, les musulmans ont envahi ce matin la place de la nation. Personne ne voulait manquer à cette grande prière de la fin du mois béni. En effet, de grandes personnalités de la communauté musulmane, comme le Cheick Mahamadou Bandé, Moussa Kouanda, Amidou Ouédraogo dit Amidou carreaux, Idrissa Nassa étaient à côté de l’imam Abdallah Ouédraogo qui a dirigé la prière. D’autres confession religieuse notamment la communauté catholique représentée par le Mgr Prosper Kontiébo, archevêque de Ouagadougou ainsi que le Moogho naba Baongo ont témoigné leur solidarité à la communauté musulmane par leur présence. Au nom du gouvernement, le ministre d’Etat, en charge de la fonction publique, suivi d’une délégation gouvernementale, a également effectué le déplacement.

Ramadan 2024 : Les jeunes invités à la discipline et au pardon

Après la prière, l’imam Abdallah Ouédraogo a fait un sermon au cours duquel il a remercié les musulmans, mais aussi tous ceux qui ont effectué le déplacement en l’occurrence la communauté catholique, le Moogho naba, le gouvernement pour leur présence renouvelée. En outre, il a invité les Burkinabè, en particulier les jeunes à la discipline et au pardon. « Car », dit-il, « cela est un gage de paix dans un pays ». « A vous jeunes garçons et jeunes filles, ne soyez pas indisciplinés, mais obéissez plutôt à vos parents, aux autorités et respectez-les. Eloignez-vous de la drogue et de tous les autres stupéfiant et faites ce qui plaît à Dieu », a-t-il laissé entendre.

Il n’a pas manqué de demander à Dieu d’accorder une santé de fer au moogho naba. A l’entendre, ce dernier est un grand homme, un rassembleur, un bienfaiteur et un homme de paix. L’imam Abdallah a prié Dieu pour qu’il protège nos forces de défense, ainsi que le président de la transition, le Capitaine Ibrahim Traoré qui déploie tous les moyens pour le retour de la paix. Il a aussi imploré Dieu, afin qu’il accorde suffisamment la pluie au Burkina pour que les récoltes soient bonnes cette année.

En prenant la parole, Monseigneur Prosper Kontiébo, s’est également réjouit d’avoir participer à la prière de l’Aïd-el-fitr. « Aujourd’hui c’est la fête de ramadan, nous sommes donc venus saluer nos frères musulmans et leur souhaiter bonne fête ; nous voulons aussi leur exprimer notre fraternité, notre communion et notre solidarité. Que le seigneur exauce leurs vœux pour que le Burkina Faso retrouve la paix », a souhaité Mgr Kontiébo.

« Notre souhait est que 2024 soit la fin de cette convalescence »

 Bassolma Bazié, ministre en charge de la fonction publique, a témoigné sa reconnaissance à toutes les communautés religieuses en particulier celle musulmane pour l’esprit d’union et de cohésion qu’ils ont toujours prôné dans la crise sécuritaire que traverse le Burkina Faso. « Nous venons témoigner nos félicitations et également l’invite à suivre le chemin de la reconquête de notre pays, la construction de l’entente des communautés et le renforcement de la paix. L’année passée, nous étions sur les mêmes lieux pour les mêmes circonstances et nous avons invité ce jour la communauté musulmane à s’investir dans la reconquête du territoire burkinabè. Et, aujourd’hui, en faisant un bilan, nous voyons qu’un grand pas est fait. Car, d’autres communautés ont pu être réinstallée. Le Burkina Faso ne se sent pas. Il est peut-être dans une période de convalescence et notre souhait est que 2024 soit la fin de cette convalescence, afin que l’ensemble des communautés puisse vaquer librement à leurs occupations », a déclaré le ministre. Du reste les fidèles musulmans se sont quittés dans la joie tout en se souhaitant des meilleurs vœux pour l’année prochaine.

Rose Marie SEGRADO et Samiratou COMPAORE (stagiaire)

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