Burkina : « Le personnel de la SONABEL est à pied d’œuvre pour trouver une solution aux délestages », Souleymane Ouédraogo, DG de la SONABEL


Depuis un certain temps, les délestages dictent leurs lois à la population burkinabè. C’est alors que le directeur général de la nationale de l’électricité du pays des hommes intègres, Souleymane Ouédraogo, est apparu à la radiotélévision diffusion du Burkina, ce mercredi 3 mai 2024, pour mettre la lumière sur cette situation qui fait couler beaucoup d’encre et de salives.


« Nous avons eu des difficultés avec nos fournisseurs le 26 mars 2024 exactement à 20h 48mn. Ce fournisseur, par manque de gaz et à la suite d’une perte importante d’une unité majeure, a rassuré de sa fourniture d’électricité au Burkina. Sans ce dernier, il est extrêmement difficile de pouvoir couvrir correctement la demande ». A fait savoir de prime abord Souleymane Ouédraogo. Il explique également que depuis le mois de février, toute la région Ouest africaine notamment le Nigeria, le Togo, le Benin et le Ghana ont aussi des difficultés d’approvisionnement en gaz dû à des travaux de maintenances et des installations au Nigeria.

Donc, poursuit-il, l’insuffisance de gaz fait que tous les producteurs qui sont basés dans ces pays ont des difficultés pour générer suffisamment d’électricité pour leur consommation interne ainsi qu’aux partenaires. Il a par ailleurs souligné: << la situation actuelle, nous donne une raison de plus pour nous assurer que nous devons développer suffisamment d’infrastructure énergétique à l’interne pour être capable de pouvoir satisfaire nous-mêmes nos demandes ».

Pour ce dernier, la situation est extrêmement affligeante en premier lieu pour les agents de la SONABEL. « Nous déployons tous les efforts pour maintenir en état de fonctionnement tout le parc de ladite société. Mais il faut savoir que nous avons un parc qui ne réponde plus à nos besoin », a-t-il ajouté avant de préciser : « Nous travaillons à résoudre les difficultés, mais j’avoue que la situation est assez difficile ». Il fait observer à cet effet que la situation que « nous vivons est la résultante d’un certain nombre de chose qui ont entrainé la situation actuelle qui est le délestage.

La demande domine l’offre


Pour le DG de la SONABEL, il y a un déficit important en matière d’investissement dans ce secteur. « Entre 2011-2024, la puissance additionnelle demandée par les clients de la SONABEL est estimée à hauteur de 500 mg Wh et sur cette même durée, des travaux ont été réalisés pour accroître la puissance. Ces travaux ont permis de mobilisé 222 mg Wh. Pour lui, la période 2011-2014, la SONABEL a pu installer environ 149 mg Wh. Il s’agit de la centrale de Komsilga qui à une capacité de 94 mg Wh, la centrale de Bobo ll, qui a 49 mg Wh et des petites centrales qui ont été dispatchées à Dori, Gaoua et à Dédougou.

Pour la période de 2016, on a pu installer 9 mg Wh dont 8 mg Wh à Fada et 1 mg Wh à Dori. Le rythme d’investissement n’a pas suivi celui de l’augmentation de la demande. « Les retard d’investissements font que la SONABEL, notamment en temps de chaleur n’arrive pas à répondre à la forte demande de la population. La puissance interne étant insuffisante, nous avons des contrats avec des partenaires qui nous fournis de l’énergie à base de solaire et également « notre plus gros fournisseurs qui est le Ghana nous fournit environ 120 mg Wh.
Du point de vue de Souleymane Ouédraogo, la souveraineté énergétique est un projet à moyen terme car avec les facilités que le gouvernement à donner à la SONABEL, un certain nombre de projet sera lancé bientôt dans le but d’accélérer la résilience nationale en matière de production d’électricité.

Quant à vétusté des machines, le patron de la SONABEL notifié que le personnel travail à les maintenir en état de fonctionnement et, concout-il :« c’est cette assurance que nous avons à donner à la population ».

Rachidatou SIENOU